Armure japonaise du XVIIIe siècle. Période Edo

(Armure japonaise composite assemblage d’éléments d’époques ou d’origines diverses)

Cette armure japonaise, datant du XVIIIe siècle, illustre le raffinement et l’ingéniosité des armuriers de la période Edo. Une ère marquée par une paix relative sous le shogunat Tokugawa. Bien qu’elle soit composite, cette armure conserve une forte cohérence esthétique et fonctionnelle.

Casque (Kabuto)

Type momonari : forme inspirée du casque européen morion, caractérisée par une ligne arrondie qui évoque une pêche coupée en deux, assurant une bonne déviation des coups.

  • Laque brune appliquée pour protéger le métal et donner une finition sobre mais élégante.
  • Protège-nuque (shikoro) : composé de quatre lamelles articulées, en laque brune, lacées bleu pour assurer souplesse et protection contre les coups à l’arrière du crâne.
  • Ailettes (fukigaeshi) : ornées d’un môn mari basami, emblème héraldique familial en métal, symbolisant l’appartenance du samouraï à un clan spécifique.
  • Visière (mabisashi) : recouverte de cuir imprimé, une finition rare et décorative qui atteste d’une armure de qualité supérieure.

Masque (Menpo)

Type ressei : masque expressif en fer laqué brun, caractérisé par des traits sévères et intimidants.

  • Moustache en crin brun, ajoutée pour accentuer l’aspect terrifiant.
  • Intérieur laqué rouge : une tradition destinée à prévenir la corrosion tout en symbolisant le courage.
  • Protège-gorge (yodarekake) : composé de quatre lamelles en fer laqué brun, lacées bleu pour une harmonie avec le reste de l’armure.

Cuirasse (Dô)

  • Type mogamidô : cuirasse à plaques imbriquées, laquée noire, offrant flexibilité et légèreté tout en assurant une excellente protection.
  • Jupe (kusazuri) : à cinq lamelles, également laquée noire et lacée bleu, protégeant le bas du torse et les hanches.

Éléments de protection supplémentaires de l’armure japonaise

  • Épaulières (sode) : en métal doré, composées de six lamelles lacées bleu, combinant efficacité défensive et ornementation prestigieuse.
  • Brassards (kote) : de type shino, réalisés en fer laqué noir et associés à du tissu renforcé pour protéger les bras sans restreindre les mouvements.
  • Sous-jupe (haidate) : plaques kawara en fer laqué noir, fixées sur un riche brocart bleu, offrant une protection élégante pour les cuisses.
  • Jambières (suneate) : de type shino, en fer laqué noir monté sur tissu pour protéger les tibias tout en facilitant les déplacements.

Accessoires

Boîte (yoroi bitsu) : en bois, utilisée pour ranger et transporter l’armure lorsqu’elle n’était pas portée.

(Quelques accidents visibles sur certaines parties de l’armure, témoignant de son ancienneté et de son usage.)

Prix : 4.700 euros

Armure japonaise du XVIIIe siecle, Edo
Casque kabuto du XVIII siècle
Armure japonaise du XVIII siècle
Doublage du casque japonais du XVIII siècle
Masque (menpo) avec moustache en crin de sanglier
Casque kabuto de l'armure de samouraï du XVIII siècle
Dos de l'armure japonaise de l'époque edo
Masque (menpo) d'une armure japonaise complète époque edo

Caractéristiques et Symbolisme

Les éléments de cette armure reflètent à la fois l’aspect pratique et la symbolique des samouraïs. Ainsi, la laque brune et noire, associée au bleu des lacets, confère une sobriété et une élégance typiques de la période Edo. Aussi, les ornements dorés et les brocarts témoignent du statut social élevé du porteur. Tandis que les détails tels que le môn signalent son appartenance à un clan précis.

Enfin, cette armure, bien que composite, illustre la combinaison harmonieuse de techniques défensives et d’esthétique élaborée. Propres à une époque où les armures n’étaient plus seulement fonctionnelles, mais aussi des œuvres d’art et des symboles de prestige.