Daisho : un katana et un tanto
Daisho, montage de la période fin EDO début Meiji
Katana lame de 74 cm
Tanto 33,5 cm
Pas de signature
Trempe : sambon suji
Tsuba en fer sur le katana, kogai sur le tanto
Foureaux laqué marron et or montage en suite de garniture.
Prix : 6.650 euros
Le daisho (大小, littéralement « grand et petit ») désigne l’ensemble traditionnel porté par les samouraïs, composé d’un katana et d’un tanto ou wakizashi. Symboles du statut, de l’honneur et de la discipline des guerriers japonais, ces armes témoignent de l’excellence de l’artisanat nippon et de l’évolution des traditions martiales à la fin de l’époque Edo et au début de l’ère Meiji.
Katana
- Lame : Forgée avec un acier de haute qualité, elle présente un hamon (ligne de trempe) finement dessiné, caractéristique des forgerons de la fin Edo. La lame est élégamment courbée, permettant une coupe rapide et précise.
- Monture (koshirae) : La tsuka (poignée) est recouverte de samegawa (peau de raie) et d’un tressage en soie noire ou indigo, reflet des goûts raffinés de l’époque. Le tsuba (garde) est décoré avec des motifs gravés représentant des éléments naturels ou des scènes mythologiques.
- Saya (fourreau) : En bois laqué, souvent orné de dessins subtils en maki-e (poudre d’or ou d’argent), rappelant l’harmonie esthétique propre aux samouraïs de cette période.
Tanto
- Lame : Plus courte et robuste, sa fonction est aussi bien défensive qu’utilitaire. La trempe et les polissages sont d’une finesse remarquable, souvent accompagnés d’un hamon correspondant à celui du katana pour préserver l’unité esthétique de l’ensemble.
- Monture : Le tanto arbore des décorations plus discrètes mais raffinées, avec une poignée assortie à celle du katana. Les motifs gravés sur le tsuba et le saya reflètent l’harmonie et l’attention aux détails.
Période et style
Ce daisho, daté de la fin de l’ère Edo et du début de Meiji, incarne la transition entre une période féodale marquée par les samouraïs et l’entrée dans l’ère moderne du Japon. À cette époque, bien que l’usage des armes ait décliné, leur fabrication restait un art noble, et les daisho demeuraient des objets de prestige, portés lors de cérémonies ou conservés comme héritage familial.
Symbolique
Ce daisho illustre l’équilibre parfait entre esthétique et fonctionnalité. Il est un témoignage exceptionnel de l’ingéniosité des forgerons japonais et de la riche culture martiale qui, malgré les bouleversements de l’époque, continuait de prospérer dans l’artisanat et la symbolique.